Dissuasion nucléaire en Europe : convergences, singularités et perspectives de coopération

Le Royaume-Uni reste ainsi impliqué dans le mécanisme de dissuasion nucléaire de l’OTAN et s’investit dans le champ de la planification nucléaire au sein de l’Alliance. [...] Renouveler les composantes de la dissuasion, des choix structurants pour le Royaume-Uni et la France Les programmes de modernisation des SNLE britanniques et de renouvellement de l’ensemble des composantes de l’arsenal nucléaire français représentent des investisse- ments majeurs qui structurent les efforts de ces deux pays dans le domaine de la défense. [...] Des perspectives de coopération limitées La volonté d’ouverture, notamment promue par la France, ne doit pas cacher un principe essentiel de la dissuasion, à savoir l’indépendance et la souveraineté à l’ensemble des éche- lons de la chaîne, que ce soit en matière de doctrine, de mise en œuvre, ou de capacités in- dustrielles… Ainsi, contrairement au Royaume-Uni, très lié aux États-Unis, notamment. [...] Que ce soit au niveau de la doctrine française, rap- pelée dans le discours de l’École militaire, de la Revue de défense stratégique britannique ou de la stratégie de l’OTAN, des liens sont clairement établis avec les autres pans de la straté- gie de défense. [...] Par ailleurs, dans quelques États bénéficiaires de la dissuasion élargie de l’OTAN, la pression continue de l’opinion pu- blique contre les armes nucléaires rend tout renforcement capacitaire en la matière difficile, ainsi que toute promotion publique de la dissuasion ou réévaluation à la hausse de cette doctrine dans les documents stratégiques nationaux ou alliés.