"Dans les milieux de soins psychiatriques, la dépendance tabagique des clients est rarement abordée et peu de personnes souffrant de problèmes de santé mentale se font offrir de l'aide pour cesser de fumer. Pourtant, la prévalence de l'usage du tabac serait le double ou même le triple de la prévalence observée chez la population générale et les personnes souffrant de problèmes de santé mentale souffriraient davantage de maladies liées au tabagisme. L'argument souvent évoqué dans les institutions psychiatriques pour ne pas offrir d'intervention en abandon du tabac est qu'inciter les clients à cesser de fumer leur causerait un stress additionnel qui pourrait mettre en péril le succès du traitement de leur maladie mentale. Plusieurs études démontrent, toutefois qu'une maladie mentale n'est pas une contre-indication au renoncement au tabac ni à la prescription d'une pharmacothérapie pour cesser de fumer. Ce document a pour objectif de répondre à une demande en provenance de l'Institut universitaire de santé mentale du Québec qui se questionne sur la médication, de même que sur l'intervention à offrir à sa clientèle hospitalisée pour des problèmes de santé mentale et qui souhaite arrêter de fumer"-- P. 3.